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SEATY

SEATY

Originaire du sud de la France, Seaty vit désormais à Dubaï, il a su se frayer une place de choix parmi les artistes les plus emblématiques de l’Art Contemporain du XXIème siècle. Et pour cause, l’artiste n’a eu de cesse de se réinventer, d’évoluer, troquant les graffitis sauvages du début de sa carrière pour des œuvres exposées aux quatre coins du monde désormais. Retour sur l’itinéraire d’un street-artiste mystérieux et reconnu pour sa signature si singulière.

Dès son plus jeune âge, Seaty a été bercé par l’influence urbaine par l’époque permissive des années 90, oscillant entre musique hip-hop et avènement du graffiti de rue. De sa passion pour ce courant musical, en découle celle de son Art. En effet, alors qu’il est adolescent, le courant des années 2000 l’entraine dans la rue afin d’y établir son terrain de jeu créatif à travers les œuvres urbaines qu’il réalise à travers la ville. Fort de cette forme d’expression un brin vandale, c’est en 2008 que l’autodidacte décide de donner un nouveau tournant à son Art et y consacre alors tout son temps, à l’instar d’un cavalier seul dont le but est de partager son prisme artistique aux yeux de tous.

L’hobby devient son métier et ses créations passent des murs ruraux aux toiles de peinture. Il n’aura fallu que très peu de temps pour que Seaty soit intronisé artiste contemporain auprès des aficionados de cette sphère tant convoitée. Au cours de ces 20 dernières années, l’artiste dont le nom de scène « Seaty » est l’homophone de « city », hommage à la genèse de sa carrière, s’est forgé une signature reconnaissable et empreinte d’un style hybride scindé entre réalisme et abstrait. Là est tout sa force ! Conjuguer avec brio les genres et en enfanter une œuvre unique à la fois mélancolique et colorée, tel un savant mélange aux accents pop-art.

Dans l’étendue de sa créativité, on retrouve un processus de travail constant.

Des portraits en noir et blanc d’un réalisme déroutant, rehausser d’un éclat de couleurs vives, clin d’œil à la connotation urbaine chère à l’artiste.

Pour conceptualiser ses portraits, Seaty oriente sa recherche iconographique sur des visages aux regards forts, issues d’ethnies, de tribus et de cultures différentes. Il faut noter, que très vite l’artiste français a multiplié les prises de risques en variant ses supports de créations : de la toile sur bois aux panneaux de signalisation en passant par les voitures ou encore les cabines téléphoniques. Car oui, si Seaty est connu pour son mystère et sa discrétion, parti pris qui résonne avec le côté urbain du graffiti, ce dernier n’en est pas mois avide de collaborations ! Nombreux sont ceux qui ont fait appel à son univers afin de créer des pièces exclusives. Ainsi les adeptes de son style ont pu le découvrir à Monaco lors d’une collaboration exceptionnel avec le concessionnaire Mini MyWay à travers une Mini Clubman entièrement revisitée par ses soins, à Courchevel avec la cabine téléphonique british injectée de ses quatres profils iconiques sur chaque faces, Kingston, Habano, Dwarka et Yakasa, dans la Galerie Bartoux de Cannes par le biais d’une fresque murale ou encore à Dreux dont une des façades d’un immeuble invite un portrait hors du commun de l’oeuvre Hoian.

Cerise sur le gâteau ? Seaty est loin d’avoir dit son dernier mot et travaille depuis 2 ans sur la création de sculptures à grande échelle. Si le projet demeure secret pour le moment, Seaty révèle que ces nouvelles œuvres seront des bustes de femmes africaines et asiatiques respectant ses 3 maitres mots « coloré, urbain et moderne ».

De quoi marquer ses 20 ans de carrière au fer rouge et d’attiser la curiosité de la sphère de l’Art Contemporain sans modération. Patience et langueur.

BANKSY

BANKSY

Banksy, roi de la provoc’

Bien que n’étant ni fondateur ni précurseur de ce mouvement, le roi de la provoc’ Banksy est aujourd’hui la star incontournable du street art. Il est l’un des artistes contemporains les plus connus de notre temps

Depuis 1993, son œuvre rayonne sur chaque continent. Pochoirs, peintures, sculptures, détournements d’objets urbains ou d’œuvres classiques, installations… Banksy est un artiste polyvalent. Il joue les usurpateurs et les provocateurs. Interpellant les citoyens sur la condition humaine, le tout avec une bonne dose d’humour et de second degré. Finalement, Banksy donne un coup de pied dans la fourmilière artistique contemporaine, assurant à ses pairs qu’il ne sert à rien de trop se prendre au sérieux…

Un artiste mystérieux

Selon toute vraisemblance, Banksy serait né à Bristol en Grande-Bretagne en 1974. Difficile de sortir du conditionnel car l’artiste a passé sa vie à échapper aux médias afin de garder l’anonymat. Cette ligne de conduite, c’est l’essence même de la scène underground qu’il affectionne. Cela lui permet d’agir de nuit comme de jour, sans jamais être découvert. Ce qui lui vaut quelques coups d’éclats exceptionnels, à la limite de la légalité. En 2004 il fait imprimer des faux billets à l’effigie de Lady Di, remplaçant le Bank of England par Banksy of England, et les disperse lors du carnaval de Notting Hill.

Sur les murs, certaines des œuvres de Banksy dénoncent la privation de liberté, notamment sur le mur de Gaza ou celui de Jérusalem, où il peint des ouvertures, des vues sur la plage, sur les nuages, cette échelle qui atteint le haut du mur ou des enfants qui creusent un trou. Il dénonce également la société de consommation en pointant du doigt des emblèmes phares de l’Amérique consumériste, comme le dessin de cette vietnamienne irradiée au napalm tenant par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald. D’autres murs incitent, eux, à garder l’espoir. La plus célèbre étant la Petite fille au ballon. A Bristol, la ville qui s’est approprié Banksy, une exposition importante de son œuvre – plus de 100 pièces – a accueilli plus de 300.000 visiteurs en 2009. Illustrateur de la pochette de l’album de Blur en 2003, Banksy est également réalisateur avec le film « Faîtes le mur », sorti en 2010.

M. CHAT

M. CHAT

M. CHAT

M. CHAT Peintre franco-suisse, Thoma Vuille (a.k.a. M. CHAT) est né à Boudry, dans le canton de Neuchâtel, en 1977. Ses premières créations de street art, à l’acrylique, surviennent alors qu’il n’a que 15 ans, en mémoire de son grand-père, peintre en bâtiment. Cette idée de « mémoire » du mur, en tant que matière, va d’ailleurs rester solidement chevillée à son travail. Élève de l’Institut d’arts visuels d’Orléans entre 1995 et 2001, c’est dans les rues de cette ville qu’il va créer son personnage emblématique : M.CHAT, souriant au détour des murs et sur les toits, figure bienveillante et joyeuse.

Ces traits  et cet esprit ? quasi enfantin, proviennent de la source même de son inspiration initiale : le dessin d’une petite fille, lors d’une de ses interventions dans une classe orléanaise, en 1997, d’une figure féline rieuse qu’il décide alors de disséminer sur les murs de la ville, avec pour seul objectif de « mettre de l’humain et de l’amour dans la ville ». Si, de prime abord, M. CHAT peut faire l’effet d’un logo, de par la simplicité de son dessin et sa « silhouette cartoonesque », il incarne bien davantage, nous réjouissant autant qu’il nous captive quand, au hasard de nos pérégrinations urbaines, surgit son sourire dantesque. Figure devenue emblématique du street art français, Thoma Vuille (a.k.a. M. CHAT) multiplie progressivement les images de son acolyte jaune sur tous les supports, de face ou de profil, parfois ailé, d’autres fois simplement suspendu en l’air ou tranquillement installé entre deux cheminées.

Le sourire de M.CHAT, qui n’est pas sans rappeler celui du « grinning cat » de Lewis Carroll, énigmatique et fascinant, explique sans doute en partie l’attrait exercé sur le public : « une manifestation de bienveillance à destination universelle, une proposition poétique ouverte sur le monde », selon Nora Monnet (Artistik Rezo). Avec M. CHATThoma Vuille (a.k.a. M. CHAT) aspire à éloigner les réticences habituellement liées à la pratique du street art et à le partager par le prisme d’une culture de proximité, quitte à partiellement s’émanciper de la rue.

ZOHAR

ZOHAR

Zohar

Né en 1976 dans une famille de la classe ouvrière, Zohar a découvert son talent artistique lorsqu’il peignait pour s’échapper de sa dure réalité quotidienne. En raison de la situation économique difficile, il a travaillé dans des usines pour aider sa famille qui rencontrait des problèmes financiers. La nuit, il parcourait les rues et peignait sur les murs de la ville de Tel-Aviv. Au début
des années 1990, ses parents ont insisté pour qu’il prenne sa vie en main et qu’il trouve une profession qui lui permettrait de gagner correctement sa vie.
Le rêve de devenir un artiste disparaît et le petit garçon rebelle se résigne à  grandir et obtient un diplôme d’optique pour devenir opticien. Ce diplôme lui a permit de travailler avec des grandes marques de lunettes design.

Après un grave problème de santé en 2016, Zohar a compris qu’il devait poursuivre son rêve d’enfant d’être un artiste. Il décide d’ouvrir son propre studio, afin de créer sa propre vision de l’art : créer un nouvel art tridimensionnel jamais connu avant. Un nouveau genre d’art cinétique 3D. Inspiré par des pionniers du Pop Art comme Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Keith Haring.

Zohar crée des œuvres d’art colorées et amusantes qui comprennent des symboles emblématiques et des éléments de la
la culture de l’art populaire, les dessins animés et les personnages qui influencent nos vies actuelles. En utilisant des matériaux et des techniques complexes, il crée un effet 3D optique unique de profondeur et de mouvement, créant l’émerveillement et un spectacle sous tous les angles.

 

GRAFF

GRAFF

ANTOINE GRAFF

La destinée d’Antoine Graff n’était pas pliée d’avance. Certes, né d’un père artiste peintre et petit-fils d’un fondeur, la fusion des arts devait inévitablement s’opérer en lui. Et que dire de ce patronyme qui sonne comme un aka ! Mais sa carrière s’est écrite quelque peu différemment, entre coloriage, baroudage et pliage.

Le petit Antoine commence à peindre à 8 ans. A 14 ans, à l’âge où les adolescents entrent en crise, il obtient sa première commande ! En 1954, il quitte son Alsace natale et intègre les Beaux-arts de Paris… mais pour mieux y poursuivre l’école buissonnière. Son intuition l’incite à fréquenter les ateliers de Zadkine et de Lhote. Le sculpteur Zadkine aime les pieds des statues de Graff. Le peintre Lothe le considère comme un grand dessinateur… une fois qu’il a abandonné Delacroix ! Graff adoubé par deux maîtres – et non des moindres ! Une énième pitrerie, sans doute.

Sa vraie crise d’adolescence survient à 26 ans car il ne se considère plus que comme un « habile ». C’est une période de vacuité où l’Homo habilis entre en guerre du feu contre lui-même. Le plus grand des paradoxes, c’est qu’il vit alors de ses créations, porté par ses deux galeristes. Mais rien n’y fait.

Il crée son entreprise de vitrines de prestige pour les pharmacies et obtient un succès à faire pâlir de jalousie les plus chevronnés des businessmen. Le brevet qu’il dépose lui apporte onze mille pharmaciens-clients sur un plateau ! Mais Homo habilis ne peut se contenter de vitriner. Il se lance dans l’imprimerie publicitaire. Bientôt son savoir-faire attire les artistes. Télémaque, Arman, César, Villeglé défilent dans sa nouvelle officine pour y exécuter des estampes originales. Son entreprise dévie progressivement de l’imprimerie à l’édition d’art. Il le reconnaît sans nostalgie mais avec un recul humoristique affirmé : il s’enrichit, voyage, l’argent est encore facile… Ultime coup de maître, il s’offre le luxe de créer la galerie La Main bleue à Strasbourg en 1974, où il expose Alechinsky, Bram van Velde et Télémaque, encore. Pendant cinq ans il a sa « danseuse ». Elle pirouette dans l’Art.

La décennie quatre-vingt approche avec son lot d’excentricités en tous genres. Graff ne peut se réprimer : « je fais le guignol » ! Cette expression loufoque cache en réalité un état d’esprit bien particulier. Il cherche son « sujet »… allant même jusqu’à dessiner d’étranges compositions hyperréalistes d’après de vieilles photos de famille. Forcément l’attrait eighties du kaléidoscope. Et un échec, cela va de soi… il arrête tout. Stop le patrimoine et tout le tralala ! L’héritage, c’est vraiment pas son truc.